J'arriverai, non sans difficultés, par une piste glissante au poste frontière de Ndalatando. Ici, les policiers joueront la montre avec moi (ils savent que la nuit va tomber sous peu et rendra la piste impraticable pour moi) et tenteront de me soutirer de l'argent. Mais ce sera peine perdue, je leur montrerai que j'ai le temps. Après d'interminables palabres, ils me laisseront partir et je chuterai lamentablement dans la boue sous leurs yeux amusés. Ils saisiront l'occasion pour me proposer de relever la moto pour 50 Dollars (ben voyons !!) et me préciseront que ce ne sera pas possible de la relever seul et que je dois notamment dormir au village car il commence à faire nuit. Leur discours me fera rager suffisamment pour trouver l'énergie nécessaire pour la relever moi-même. Mais la partie n'est pas gagnée pour autant, je ferai face à une montée, sûrement très plaisante en moto d'enduro par temps sec, mais ce n'est pas mon cas et la pluie a transformé la piste en patinoire. Je prendrai la mesure de la situation et irai à pied reconnaître la meilleure trajectoire : je n'aurai que peu d'élan, si je ne monte pas du premier coup ce sera cuit. C'est maintenant un vrai attroupement à côté de la moto, ils attendront tous de voir ce que je ferai. Vu l'accueil, je n'aurai nullement envie de rester là et par dessus tout je ne supporte plus les deux flics qui me colleront sans cesse avec leur tête de malfrats. Donc Gaaaaaz!, j'aurais beaucoup
transpiré mais ça passera !, ce sera le soulagement mais maintenant il fait nuit et je ne verrai plus le relief sur cette piste accidentée.
Je m'éloignerai de quelques kilomètres pour m'installer en pleine montagne, au calme...
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