Je dois faire un stop dans la capitale Zambienne, même si je n'apprécie pas trop les grandes villes, pour faire un test PCR avant d'entreprendre de franchir la frontière avec le Malawi.
Lors de ma remontée en bus vers Lusaka, je me suis retrouvé assis à côté d'une infirmière de l'hôpital de Lusaka, elle m'a alors proposé de venir faire le test à l'hôpital public plutôt que dans une clinique privée, qui s'en donne à coeur joie pour charger un maximum la prestation !!
Arrivé à l'hôpital, je suis impressionné par le nombre de patients entassés ça et là dans des conditions plus que spartiates. Des tentes estampillées Unicef garnissent la pelouse et à l'intérieur, sur le sol boueux, on trouve des lits rouillés d'un autre temps qui côtoient les machines d'assistance respiratoire avec déjà des roues manquantes et coiffées d'un épais écran de poussière.
Des personnes crient de douleur dans les couloirs et d'autres, blessés sont assis à même le sol. Je prends conscience de la chance que j'ai eu lors de mon accident et de ne pas avoir fait un séjour à l'hôpital !!
Les prix pour le PCR sont affichés en Dollars mais ils ne les acceptent pas et la carte bancaire n'est, comme souvent, pas acceptée...
Me voilà reparti pour faire un tour en ville pour essayer de trouver une banque qui fonctionne puisqu'une bonne partie de la ville n'a plus de courant... C'est au bout de la quatrième que je pourrais enfin retirer la monnaie locale (cette anecdote me rappelle celle rencontrée deux ans plutôt à Brazzaville où j'avais parcouru 18 banques en vain !!) Notre quotidien occidental nous fait souvent oublier ce que certains pays, pourtant pas si loin, peuvent endurer pour des choses anodines.
Monnaie en poche, je paie fièrement mon dû et l'on me dit que c'est bon, je peux y aller...
Euuuuh !, Va quand même falloir me faire le test les amis !
La narine à peine effleurée (ce qui me va bien), je repars vers la ville pour tenter de trouver un transport qui m'emmènera jusqu'à la frontière.
Je profiterai de l'attente pour, au détour d'une conversation, aller saluer le travail d'enseignants qui oeuvrent pour lutter contre l'illettrisme à Lusaka.
Le président fraîchement élu vient de décréter l'école obligatoire pour tous, ce qui est un énorme progrès.
Je vois quand même, dans certains pays d'Afrique une évolution dans les derniers gouvernements, et qui semble amener un souffle nouveau et positif...