Je commencerai à avoir l'habitude des pistes lamentables entre les frontières, mais là je serai accompagné d'un déluge qui me vaudra d'être coincé derrière un camion planté dans la boue sans aucun moyen de faire demi tour pour trouver refuge ni possibilité de le contourner... Je me rendrai vite compte que l'on est parti pour des heures... Crado pour crado, je laisserai ma moto (qui tient droite dans la boue toute seule sans béquille) pour aller aider le chauffeur à criquer et caler... et ce, jusqu'à sortir le camion, qui se plantera deux autres fois de suite, dont la dernière royalement et là c'est nuit noire. Je trouverai le moyen de le contourner et lui promet de prévenir quelqu'un à la frontière pour venir le sortir (ce que je ferai). Arrivé aux douanes Ivoiriennes, je m'assierai dans le bureau et repérerai direct dans l'arrière cour éclairée un bel arbre et un coin d'herbe : c'est décidé, je n'irai pas plus loin, je dormirai chez eux ce soir ! Après ma demande, j'attendrai plusieurs accords avant de planter ma tente dans leur cour. Le chef arrivera quelques minutes plus tard et voudra que je m'installe dans un des logements de fonction vacants mais je refuserai (de toute façon, j'ai déjà tout installé): il semblera un peu vexé alors j'accepterai de manger avec eux. L'hospitalité Ivoirienne commence dès la frontière !
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